Nous avons présenté le livre dans la tête au carrésur France-Inter ce 10 mai 2018. L’émission a été rediffusée le 24 décembre 2018 ( joyeux Noël !)
La forme des plis du papier, la rondeur d’une goutte ou les déchirures d’un scotch ne se forment pas de manière aléatoire. Derrière toutes ces formes se cachent des phénomènes physiques d’une grande richesse. Comment expliquer la robustesse de certaines structures ? Que se passe-t-il lorsqu’une peinture craquelle ou qu’un papier se froisse?
Une interview de RTS (Radio-Télévision Suisse) dans l’émission CQFD à propos de notre livre sur la physique que l’on peut observer à l’occasion des fêtes de fin d’année: bulles de champagne, collier de perles, froissement du papier cadeau, ou vaisselle en céramique… Joyeuses fêtes !
A écouter sur RTS entre le 24 et le 28 décembre 2018.
Dans le chapitre de notre ouvrage sur le saut à la perche (p.226), nous avons proposé une expérience bien élémentaire qui consiste à casser un spaghetti cru que l’on courbe fortement et qui se casse en plus de deux morceaux en éjectant énergiquement les bouts arrachés ; cet effet est rencontré parfois par un perchiste malchanceux !
Ce problème posé (et non résolu) par très grand savant Richard Feynman a été compris par deux physiciens parisiens, Basile Audoly et Sebastien Neukirch, comme étant dû à l’onde de flexion se propageant le long du spaghetti qui est induite par l’amorçage d’une première fissure.
J. R. Gladden, N. Z. Handzy, A. Belmonte, and E. Villermaux
Dynamic buckling and fragmentation in brittle rods Physical Review Letters 94, 35503 (2005)
Un autre problème, relié, sur l’impact de spaghetti, web page
Un lecteur bostonien attentif, Mike Woolf, nous a signalé que la rupture en deux se produisait aussi, comme la montré une recherche très récente dune équipe au MIT où les spaghettis se coupent en deux bouts seulement. Etait-ce une erreur de nos deux jeunes ?Nenni! les nouveaux chercheurs ont prolongé l’effet de la courbure initiale en appliquant une forte torsion aux deux extrémités du spaghetti.
L’explication théorique subtile donnée est que si la torsion est suffisante, la propagation de l’onde de torsion évacuera suffisamment d’énergie pour limiter les fractures qui suivent l’amorçage de la première craquelure.
Au delà d’intrigantes observations et de controverses amusantes, de telles recherches sur des tiges élastiques sont très utiles pour de nombreux exemples de ruptures de tiges élastiques dans des domaines et à des échelles très différentes
Créé en 1986 par l’Université de technologie de Compiègne (UTC), le prix Roberval a la particularité d’être un concours international francophone. Il récompense des œuvres littéraires consacrées à l’explication de la technologie et a notamment salué les livres de Pierre-Gilles de Gennes, Etienne Guyon, Bruno Latour, Claudine Cohen ou Jean-Marc Jancovici.
Dans « Du merveilleux… », Les phénomènes d’enchevêtrements sont illustrés (page 117) par les ægagropiles, des pelotes composées de fibres de Posidonie que l’on peut trouver le long des plages méditerranéennes. Les Posidonies sont des plantes aquatiques qui se fanent en automne et libèrent alors sur les fonds marins une grande quantité de fibres. Elles s’emmêlent et se compactent sous l’action des courants et des vagues avant de se déposer sur les plages sous forme de pelotes compactes.
La tomographie par Rayons X présentée dans la vidéo suivante (tirée de l’article (Structure and mechanics of aegagropilae fiber network de G. Verhille, S. Moulinet, N. Vandenberghe, M. Adda-Bedia, et P. Le Gal) permet de voir par tranches successives la structure en volume de ces pelotes :
On constate que la densité des fibres croit lorsqu’on va du cœur de la pelote vers la périphérie et renseigne sur le mécanisme de l’enchevêtrement.
Cette étude, comme le suggèrent les auteurs, ouvre des perspectives pour la manufacture de matériaux constitués de fibres enchevêtrées
On a parlé de notre livre dans La Conversation scientifique d’Etienne Klein (le 10 novembre 2018) avec notre collègue Fréderic Léchenault, spécialiste de la physique fascinante qui se cache dans…le tricot.
Il y a actuellement une très surprenante exposition au palais de Tokyo de l’artiste Tomás Saraceno, On Air. Cet artiste est fasciné depuis son enfance par l’architecture des toiles d’araignées, qu’il nous invite à regarder littéralement sous une lumière nouvelle.
En effet, la première salle de l’exposition, entièrement plongée dans le noir, montre une série de fragiles toiles qui sont les seuls éléments éclairés, fils blancs sur fond noir: sortis de leur contexte de grenier, ces objets nous apparaissent alors comme des structures vraiment remarquables.
Si nous avons dans le livre parlé surtout de la mécanique des différents fils, ici on peut prendre la mesure de la diversité étonnante des structures fragiles, car ces toiles mixtes ont été bâties de façon collaboratives par des araignées d’espèces différentes. Etonnant !