Le journal de la Société Française de Physique (numéro 61 – mars 2019) propose une critique du livre :
conférence au salon du livre (15 mars 19h)
A l’occasion du salon du livre (15-18 mars à la porte de Versailles), le livre q été présenté lors d’une conférence le 15 mars à 17h sur la scène « Science pour tous«
17h00-17h45 Du merveilleux caché dans le quotidien (E. Guyon)
Les auteurs, physiciens à l’ESPCI, se proposent de réapprendre à voir le monde qui nous entoure, tout en révélant la science originale à l’œuvre. Des combles d’Azay-le-Rideau à la mousse de savon, en passant par la boulette de papier froissé et le pont de liane, les 35 thèmes traités, largement illustrés, ont tous un point commun, la merveilleuse élégance des formes naturelles et humaines.
https://www.livreparis.com/fr/scenes-thematiques/scene-sciences-pour-tous/#vendredi
conférence expérimentale « performée » du 16 mars
Le samedi 16 mars 19h, nous avons eu beaucoup de plaisir à présenter une conférence expérimentale commentée/interrompue par la compagnie La Belle Meunière à la maison des Métallos (Paris).
Cela a été l’occasion aussi d’observer le travail de plusieurs artisans d’arts en lien avec les Ateliers de Paris:
- Steven Leprizé, ARCA ébenisterie, et bois gonflable »
- les pliages de papier de Janique Bourget présentés par Marie Berthouloux
- Baris Ylmaz (papier marbré) qui n’a pas pu venir…
maison des Métallos (94, rue Jean-Pierre Timbaud Paris 11eme).
Tarifs : 3 / 6 / 9 euros
Lauréat du prix « le goût des sciences »
Les lauréats du prix #legoutdessciences ont été dévoilés aujourd'hui au #LivreParis2019. Les voici en pleine dédicace pic.twitter.com/xxqrzJtc4L
— Sup-Recherche-Innov (@sup_recherche) 15 mars 2019
Architecture et nids d’oiseau
Un chapitre de votre livre porte sur les oiseaux architectes et tout particulièrement le classique nid de coucou dont la robustesse tient aux brindilles enchevêtrées, en désordre apparent. L’utilisation pour des réalisations architecturales est soulignée dans ce même chapitre à travers le bungalow d’un parc floral fait de poutres emmêlées qui réalise une voute comme un gros nid à l’envers.
Le stade national de Pékin, fort justement nommé « le nid d’oiseau », évoque également une architecture aléatoire (en fait soigneusement calculée par les architectes suisses responsables de cette réalisation). Ceci pose de nombreuses questions discutées par notre collègue physicien Henrich Jaeger1 ; intéressé par ailleurs par les empilements de grains sous pression. Nous avons présenté dans un ouvrage récent, ouvrage sur les milieux granulaires2 comment l’apparent désordre d’un tel empilement dense de grains pouvait s’analyser à partir d’un réseau de lignes de forces formant des chaînes continues d’un bord à l’autre de l’empilement, supportant les charges qu’on lui impose. Une image de photoélasticité qui donne accès aux forces qui s’appliquent aux grains peut être mis en correspondance avec le réseau de poutres du stade de Pekin. Ce qui est remarquable dans cet enchevêtrement de lignes de force du milieu de grains est qu’il est modifiable par le simple déplacement de quelques grains tout en conservant sa résistance mécanique. Ceci pose ainsi une question aux architectes que résume H. Jaeger : Can randomness and structural disorder, in fact, lead to forms that perform better or that are richer in effect and meaning?
Une nouvelle forme d’élégance due à ce désordre ?
1 S. Keller et H. Jaeger Aleatory architectectures Granular matter (2016)
2 Matière en grains, édition O. Jacob (blog www.matiereengrains.fr).
une critique de la SF2M
une critique du livre est parue dans la revue SF2M Info de la Société Française de Métallurgie et de Matériaux.
La tête au carré
Nous avons présenté le livre dans la tête au carré sur France-Inter ce 10 mai 2018. L’émission a été rediffusée le 24 décembre 2018 ( joyeux Noël !)
La forme des plis du papier, la rondeur d’une goutte ou les déchirures d’un scotch ne se forment pas de manière aléatoire. Derrière toutes ces formes se cachent des phénomènes physiques d’une grande richesse. Comment expliquer la robustesse de certaines structures ? Que se passe-t-il lorsqu’une peinture craquelle ou qu’un papier se froisse?
Ré-écouter l’émission ou télécharger le fichier mp4
Radio : émission CQFD sur la Radio-Télevision Suisse
Une interview de RTS (Radio-Télévision Suisse) dans l’émission CQFD à propos de notre livre sur la physique que l’on peut observer à l’occasion des fêtes de fin d’année: bulles de champagne, collier de perles, froissement du papier cadeau, ou vaisselle en céramique… Joyeuses fêtes !
A écouter sur RTS entre le 24 et le 28 décembre 2018.
A ré-écouter ensuite sur le site web de l’émission CQFD
ou bien directement ici :
- la physique dans une tasse de thé (24/12/18)
- dans un collier (25/12/18)
- dans un verre de champagne (26/12/18)
- dans un drapé (27/12/18)
- dans les notes du violon (le 28/12/2018)
Dans Fémi-9
Une interview d’E.Guyon dans le magazine Fémi-9 de (décembre 2018 -février 2019), que l’on peut retrouver ici .
La rupture des spaghettis : torsion et flexion !
Dans le chapitre de notre ouvrage sur le saut à la perche (p.226), nous avons proposé une expérience bien élémentaire qui consiste à casser un spaghetti cru que l’on courbe fortement et qui se casse en plus de deux morceaux en éjectant énergiquement les bouts arrachés ; cet effet est rencontré parfois par un perchiste malchanceux !
Ce problème posé (et non résolu) par très grand savant Richard Feynman a été compris par deux physiciens parisiens, Basile Audoly et Sebastien Neukirch, comme étant dû à l’onde de flexion se propageant le long du spaghetti qui est induite par l’amorçage d’une première fissure.
- B. Audoly, S. Neukirch
Fragmentation of brittle rods: why spaghetti do not break in half (preprint)
Physical Review Letters 95, 095505 (2005)
doi:10.1103/PhysRevLett.95.095505 (voir aussi le site web) - J. R. Gladden, N. Z. Handzy, A. Belmonte, and E. Villermaux
Dynamic buckling and fragmentation in brittle rods
Physical Review Letters 94, 35503 (2005)
Un autre problème, relié, sur l’impact de spaghetti, web page
Un lecteur bostonien attentif, Mike Woolf, nous a signalé que la rupture en deux se produisait aussi, comme la montré une recherche très récente dune équipe au MIT où les spaghettis se coupent en deux bouts seulement. Etait-ce une erreur de nos deux jeunes ? Nenni ! les nouveaux chercheurs ont prolongé l’effet de la courbure initiale en appliquant une forte torsion aux deux extrémités du spaghetti.
L’explication théorique subtile donnée est que si la torsion est suffisante, la propagation de l’onde de torsion évacuera suffisamment d’énergie pour limiter les fractures qui suivent l’amorçage de la première craquelure.
- voir une video sur le site du Monde ou lire l’article dans PNAS
Au delà d’intrigantes observations et de controverses amusantes, de telles recherches sur des tiges élastiques sont très utiles pour de nombreux exemples de ruptures de tiges élastiques dans des domaines et à des échelles très différentes
http://news.mit.edu/2018/mit-mathematicians-solve-age-old-spaghetti-mystery-0813