Avis du comité d’éthique du CNRS sur la communication scientifique en période de crise sanitaire

Le comité d’éthique du CNRS (COMETS) a approuvé en juin 2021un avis dont voici le résumé : « Le COMETS traite, dans cet avis, des multiples formes prises par la communication scientifique dans le contexte de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de COVID-19, due au SARS-CoV-2. Le recul de près de deux ans de crise permet de dresser un premier bilan des forces et faiblesses de cette communication. Nous examinons tout d’abord de quelle manière la crise a impacté la communication au sein de la communauté scientifique. Puis nous montrons combien la pertinence de la communication offerte au public par l’entremise de diverses sources d’informations a été déterminante dans la perception que les citoyens ont eu de la crise et dans leur adhésion au discours scientifique. Nous abordons la question de l’articulation entre la mission des experts scientifiques et les impératifs des décideurs. Enfin, nous évoquons les difficultés rencontrées par les scientifiques lorsqu’ils sont confrontés à la défiance des citoyens envers la science et à l’émergence d’un « populisme scientifique ». 

L’avis débute par un constat optimiste : les connaissances sur le SARS-CoV-2 et la COVID-19 ont très rapidement évolué grâce à une mobilisation inédite de la communauté scientifique internationale, au partage des données et à une politique éditoriale d’ouverture des publications, toutes initiatives qui sont les conséquences des récentes avancées permises par la Science Ouverte. Mais, le COMETS porte aussi un regard critique sur certaines dérives éditoriales et notamment sur les écarts à l‘intégrité scientifique, à la déontologie et à l’éthique qui ont accompagné la publication de travaux contestables portant sur des traitements de la COVID-19 par l’hydroxychloroquine. D’une manière plus générale, le COMETS déplore le comportement irresponsable de certains chercheurs qui ignorent, ou veulent ignorer, les fondements de la démarche scientifique que sont la rigueur, l’honnêteté, la fiabilité et la transparence des méthodes utilisées et l’évaluation critique des publications par les pairs. Les dérives constatées sont lourdes de conséquences par leur impact sur la santé et parce qu’elles contribuent à la défiance des citoyens vis-à-vis de la science et des scientifiques. Cette défiance est d’autant plus difficile à lever que les connaissances sur le virus et la pandémie étant en constante évolution, toute information, considérée comme vérité un jour, peut se trouver démentie le lendemain. Les diverses sources d’informations — institutionnelles, presse, médias, mais aussi réseaux sociaux — ont été des vecteurs déterminants pour éclairer les citoyens. Le COMETS tient à souligner le souci de partage des connaissances avec le public de l’ensemble de la communauté scientifique et salue le difficile et indispensable travail des journalistes. Cependant, force est de constater que les dérives ont été nombreuses : certains médias de grande écoute ont favorisé une « communication spectacle » volontiers polémique et entretenu la confusion entre vérité scientifique et opinion. Des médias ont également servi de tribune à des scientifiques pour y développer des thèses contestables. Les nouveaux médiateurs de l’information que sont internet et les réseaux sociaux ont aussi contribué à la désinformation du public et à la propagation des croyances complotistes. Le COMETS tente d’analyser les raisons qui ont conduit certains citoyens à adhérer à ces croyances complotistes et comment a pu se propager une vague de « populisme scientifique » dans laquelle l’opinion prime sur le fait scientifique.

Le COMETS s’est aussi penché sur la délicate question de l’articulation entre expertise scientifique et décision politique dans un contexte de crise et in fine sur la recevabilité du message de l’expert lorsqu’il est communiqué aux citoyens. 

En conclusion, la communication de crise a mis à jour une crise de la communication scientifique aux multiples facettes et d’une portée générale. L’un des enjeux pour la résoudre est indubitablement d’élever le niveau de culture scientifique des citoyens mais aussi des décideurs politiques, un devoir éthique auquel les chercheurs doivent contribuer. »

Advanced Fluid Mechanics 2020

Advanced fluid mechanics is divided in three courses : Hydrodynamic Instabilities (HI taught by Laurent Duchemin), Microfluidics (MIC taught by Nicolas Brémond) and Transport Phenomena (TP taught byMarc Fermigier).

The schedule is the following :

January 8 13h-14h HI, 14h10-15h20 TP

January 15 13h-14h HI, 14h10-15h20 TP

January 22 13h-14h HI, 14h10-15h20 TP

January 29 13h-14h HI, 14h10-15h20 TP

February 5 13h-14h HI, 14h10-15h20 TP

February 12 13h-14h HI, 14h10-15h20 TP

February 26 13h-14h HI, 14h10-15h20 MIC

March 4 13h-14h HI, 14h10-15h20 MIC

March 11 13h-14h HI, 14h10-15h20 MIC

March 25 13h-14h HI, 14h10-15h20 MIC

Transport Phenomena 2019

The course on transport phenomena for the 3rd year students at ESPCI-Paris starts on January 8.

Schedule :

January 8  13:00-16:20  review of diffusive processes
January 15  14:10-16:20  diffusion with source term, radiative transport
January 22  15:20-16:20  radiative transport
February 12  14:10-16:20 convection and diffusion, boundary layers
February 19  14:10-16:20  thermal convection
March 5  14:10-16:20  dispersion in random fields

All the related documents (lecture notes, presentations, references) will be posted on the course page.

Cours en ligne « Dynamique des Interfaces Fluides »

Le premier MOOC de l’ESPCI-Paris bientôt sur France Université Numérique.

Ce cours bilingue (anglais-français), écrit avec Christophe Clanet et David Quéré, est une introduction à la dynamique des interfaces fluides. L’inscription est ouverte début janvier 2019. Le cours débutera le 1èr Mars.

Les interfaces comme celles entre l’eau et l’air ou bien l’eau et l’huile possèdent une forme d’énergie particulière appelée énergie de surface ou tension de surface. A petite échelle spatiale, typiquement en-dessous du cm, l’énergie de surface éventuellement avec l’énergie de gravité, l’énergie cinétique ou la dissipation visqueuse, dicte la forme et l’évolution des interfaces. Le but de ce cours est de permettre une compréhension élémentaire des phénomènes interfaciaux de la forme des gouttes de pluie, la fragmentation des jets, les propriétés hydrophobes des feuilles jusqu’à l’éclatement des bulles de savon.

Les notions et les quantités physiques sont toujours introduites à partir d’une observation expérimentale. Dans l’établissement des lois physiques, nous privilégions les lois d’échelle plutôt que les calculs mathématiques détaillés de manière à extraire l’essentiel des phénomènes sous-jacents.

Les lois de la capillarité ont été établies au début du 19ème siècle. Pourtant, la recherche dans ce domaine est très active du fait de sa position à la frontière entre science appliquée et science fondamentale. Par exemple, le développement des dispositifs microfluidiques a soulevé nombre de questions relatives à la dynamique des interfaces. La conception d’interfaces intelligentes avec des propriétés de mouillage originales a permis la manipulation des gouttes sur les solides. Le développement de nouveaux outils à micro-échelle (microscopie à force atomique) et à macro-échelle (imagerie numérique rapide) a révolutionné les expériences.

Dans chaque partie, nous avons inclus des vidéos illustratives de publications récentes, soit aimablement fournies par des collègues du monde entier, soit issues de notre propre recherche. Pour ceux qui souhaitent aller au delà de ce cours, nous donnons les références de ces contributions de recherche dans les publications scientifiques.

 

Les 6 parties sont divisées en plusieurs chapitres. Dans chaque chapitre, les concepts pertinents sont introduits par des vidéos d’expérience et expliqués avec des lois simples. Nous privilégions l’utilisation d’arguments en lois d’échelle dans les calculs parce que l’identification des paramètres physiques importants donne une meilleure compréhension des phénomènes mis en jeu. Dans certains cas, une solution analytique détaillée n’existe pas, mais les lois d’échelle donnent néanmoins l’évolution quantitative des variables physiques.

 

Transport phenomena 2018

The course started today. The description of the two problems considered (thermal equilibrium of a flying honeybee, and growth of an ice cascade) are posted on the course page, as well as another document describing radiative heat transfer, to read for next monday.