Les vrilles de concombre et de vignes

Voici un nouvel exemple d’élégance du mouvement d’une plante :

En 1864, Charles Darwin* publia un ouvrage où il décrivit les mouvements des plantes grimpantes et les vrilles qu’elles forment qui leur permet de se fixer à leur extrémité. Reprise récemment par des chercheurs, intéressés par la formation des nœuds dont parle notre livre, ils compléteront la description du grand savant par une étude géométrique.

Nous reproduisons ci dessous l’illustration de Piotr Pieranski **qui en a donné une description théorique.

vrille se formant sur un pied de concombre. Une fois attachée les formes haute et basse en tire bouchon s’enroulent dans des sens opposés

 A gauche, une spire libre courbée naturellement pousse à partir d’une tige. Lorsqu’elle trouve à se fixer à son autre extrémité, elle prend une délicate forme de deux tire bouchons de sens de bobinage opposés . La région centrale entre ces deux bobinages lui fait donner le nom (en anglais). de perversion.

Vous pouvez reproduire cette observation en prenant une longueur du ruban « bolduc » qu’utilisent les fleuristes et auxquelles ils donnent une courbure en faisant glisser continument une lame de ciseau tout au long d’un coté du ruban. Le ruban se tortille continument en faisant usage de sa courbure naturelle (image supérieure) . Tirez le en le maintenant tout droit et sans imposer de torsion (image centrale) . Enfin rapprochez progressivement vos mains qui continuent à tenir le ruban sans tourner : vous verrez comment le ruban retrouve localement sa courbure naturelle sur l’ensemble de deux zones torsadées de sens opposées et en nombre égal séparées par un région centrale dite de perversion (figure inférieure). Ceci permet que l’on retrouve le ruban sans torsion quand on étire de nouveau tout droit ce bobinage

*C.Darwin The movements and habits of a climbing plant
** Piotr Pieranski1, Justyna Baranska1 and Arne Skjeltorp2 tendril perversion European jl of physics 25 613 (2004)

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